Services publics et Hôpital, des enjeux majeurs pour l'aménagement du territoire

Nous défendons les services publics et nous continuerons à le faire parce que nous estimons qu’ils sont nécessaires au maintien de l’emploi, de l’activité et à l’aménagement du territoire. Ils sont le garant du principe constitutionnel de l’égalité des citoyens en tout point du territoire. Nous défendrons les services publics pour qu’ils échappent aux lois du marché et à la marchandisation des rapports sociaux, pour qu’ils restent un « amortisseur social », dont l’accès se fait par la répartition de l’impôt, la solidarité, non par le prix.


La loi Bachelot n’a pas amélioré la situation des hôpitaux. Au contraire, elle a accéléré la fusion et la fuite vers le secteur privé. Elle n’a pas contribué à plus de démocratie car elle a restreint le nombre et les pouvoirs des élus, des usagers et des professionnels dans les conseils d’administration transformés en conseil de surveillance, sans droit de vote. En 2008-2009 les Diois se sont battus pour leur hôpital et contre le projet de loi Bachelot. Nous y avons joué notre rôle : propositions de motions de soutien au conseil municipal de Die, bien que la plupart aient été rejetées par la droite (comme pour les autres motions concernant d’autres services publics), présence tous les samedis sur le marché pendant une année en tant que vice-président et membre d’une association de défense de l’hôpital public, participation aux groupes de travail mis en place par l’ARH, participation et organisation des manifestations.


Aujourd’hui, la transparence n’est plus de mise à l’hôpital aussi nous préparons nous à de nouvelles batailles pour le maintien de la maternité et de la chirurgie.


Mais défendre l’hôpital ne suffira pas, il faut aussi améliorer la qualité de ses services, leur nombre et les conditions de travail. L’existence de l’hôpital conditionne aussi en partie la qualité du travail de la médecine de ville. La réponse aux besoins de santé des Diois n’est pas simple.


Concernant l’hôpital et la médecine de ville, nous proposons de créer une commission tripartite avec les professionnels, les usagers et les élus pour reprendre les propositions élaborées dans les groupes de travail en 2009 et oubliées par le Conseil de surveillance, pour recenser tous les besoins et déterminer des réponses en alliant proximité dans le maillage du territoire, qualité et sécurité.


Le conseiller général du canton de Die ayant un siège au conseil de surveillance de l’hôpital, nous continuerons, comme nos prédécesseurs Jean Pierre Rambaud et Bernard Condette, à informer la population de l’avancée des dossiers et à faire entendre la voix des usagers.


Dans le cadre des compétences du Département, nous soutiendrons les politiques de prévention et d’information dans le Lycée-collège et la Protection Maternelle et Infantile (PMI) indispensable pour assurer l’égalité et l’accès aux soins.


Le service public à la française est une exception heureuse, il est une barrière aux inégalités et au libéralisme sauvage. Il pourrait servir de modèle au sein de l’Europe en construction.


Défendre le service public, c’est avant tout agir. Nous l’avons fait régulièrement pour l’hôpital, et aussi pour la Ligne SNCF, les tribunaux, l’ONF, et encore dernièrement La Poste. Nous poursuivrons dans ce sens.


Philippe Leeuwenberg

Claudine Giron