Nous, les femmes…..et la révolte nécessaire.

 

D’après un récent sondage (institut Harris Interactive les 10 et 11 février 2011) sur les capacités de révolte des français il apparaît que nous sommes encore plus révoltées que les hommes sur toutes les questions sociales :

88% sur la question de l’emploi contre 83% pour les hommes ; 83% sur le coût de la santé contre 73 »% des hommes ; 82% sur le pouvoir d’achat contre 73% pour les hommes ; 82% sur les inégalités sociales contre 71% des hommes ; 80% sur les perspectives d’avenir de nos enfants contre 71% des hommes.


 Rien d’étonnant, les femmes (comme d’autres catégories sociales : étrangers, jeunes, etc..) subissent les régressions sociales encore plus fort que jamais et ne les acceptent pas.

Plus de 40 ans après la date symbolique de la naissance du Mouvement de libération de la femme (26 août 1970) de nouvelles raisons de lutter s’imposent.


Souvenons nous que le mouvement féministe ne se contentait pas seulement de lutter contre les avortements clandestins. Par sa force pacifique, il a rendu illégitimes le machisme et le sexisme. Nous lui devons beaucoup. La révolte des femmes a obligé la société à inscrire des lois visant à favoriser l’égalité. Par exemple les lois sur la parité : aux élections cantonales, un candidat doit avoir une suppléante et vice et versa  etc. Sur 27 conseillers généraux dans la Drôme seulement 6 femmes ! Bien sûr il ne faut pas refuser ce genre de lois bien que la « cause des femmes » soit  facilement instrumentalisée pour servir d’argument à toutes sortes de politiques ! Rares sont les femmes qui accèdent aux responsabilités dans la vie publique. Même avec un savoir faire, des qualifications et des diplômes supérieurs, on confiera plus volontiers  le poste décisionnel et le salaire le plus haut à l’homme. Les lois volontaristes pour imposer la parité ne suffisent pas.


De nos jours l’inégalité est reconnue mais déconnectée des vraies causes de la non participation des femmes aux postes de responsabilité dans la vie publique comme dans la vie privée ! Faire trois journées en une, les travaux ménagers, l’éducation des enfants et assumer un travail mal rémunéré, voilà déjà de quoi rendre difficile la vie au quotidien !  Alors pour ce qui est de s’engager dans des responsabilités hors de la sphère privée c’est impensable pour beaucoup de femmes ! Nos « hommes » malgré leur bonne volonté sont  formatés par des siècles de machisme.  

C’est déjà difficile pour nous de faire évoluer cette empreinte, alors si on continue à nous casser nos services publics, et toutes nos lois sociales,  comment continuer à vivre sereinement, imaginer l’avenir de nos enfants ? Comment s’épanouir personnellement, ou dans la société ? Comment supporter la perspective d’une retraite de misère, la précarité, la maladie, et la solitude, le grand âge venant ?  Quel mépris et quel oubli de ce que nous avons créé, transmis et apporté à la société ! Il faut qu’on nous entende. Nos diversités sont complémentaires, nous enrichissent les uns les autres, enrichissent la société. C’est pourquoi nous avons toutes intérêt à lutter très fort pour imposer une autre politique à gauche, préserver nos acquis sociaux et nos conquêtes égalitaires. Veillons à ce que nos élus agissent  concrétement dans ce sens pour que chaque être humain ait sa chance. Les communistes, au sein du Front de Gauche portent ces valeurs là.


Claudine Giron

 suppléante de Philippe Leeuwenberg aux prochaines élections cantonales