Jean-Luc Mélenchon : "Je m’interdis le mot croissance"

Dans une interview exclusive à Reporterre, Jean-Luc Mélenchon s’explique sur l’écologie comme il ne l’a jamais fait. Pour lui, « l’écologie politique est le nouveau paradigme organisateur de la gauche ».

L'ÉDITO DE PAUL ARIES
LE VOTE UTILE AU PREMIER TOUR C'EST JEAN LUC MELENCHON
LE VOTE EFFICACE ET ECOLOGIQUE C'EST LE FRONT DE GAUCHE

 

Avant de voter « socialiste » ou EELV au premier tour….

Relisez le dernier ouvrage de Benoit Hamon (porte-parole du candidat Hollande) « Tourner la page ! » (Flammarion) et les dernières déclarations des dirigeants verts


« La social-démocratie a mise en œuvre des politiques ouvertement social-libérales, en fait plus libérales que sociales ». Plus loin : cette gauche-là est « un pis-aller de la droite »…Hamon parle même (avec raison) de « gauche placébo (sic) ». Il écrit que les sociaux-démocrates ont été en plusieurs lieux du monde un obstacle à l’émancipation (Amérique du Sud, notamment). On trouve aussi ce jugement que nous partageons pleinement :« La gauche n’a pas vocation à mettre un supplément de beurre dans les épinards »…


On peut entendre cela de deux façons. S’agit-il de dire qu’il faut aussi remplacer les épinards par de la viande ou s’agit-il de dire que faire de la politique du point de vue de la gauche ce n’est pas seulement faire du trade-unionisme, mais commencer, dès maintenant, à changer de société, à sortir du capitalisme, à construire un nouveau socialisme. Benoit Hamon écrit « il est urgent de propager la dissidence » (p. 81). Nous sommes bien d’accord. La gauche pour se retrouver doit retourner au peuple et doit, pour cela, apprendre à faire sécession. Est-ce vraiment la stratégie du parti Socialiste ? Benoit Hamon parle aussi de la rancune d’une génération socialiste vis-à-vis du peuple. Il évoque à la fois le 21 avril 2002 (présidentielles) et le 29 mai 2005 (référendum sur le Traité constitutionnel européen). Le PS est donc mécontent du peuple… mais n’est-il pas plus simple de changer de parti dominant plutôt que de changer de peuple ?. Benoit Hamon écrit qu’une partie de la gauche a tiré un trait sur les classes populaires, corps électoral que les socialistes jugent volatiles, insaisissable et pour tout dire immatures…


Nous sommes d’accord comme nous sommes d’accord pour dire que cet abandon des classes populaires a été pensé, théorisé, programmé, organisé notamment par la fondation Terra Nova (proche du PS). Nous pensons nous justement au Front de gauche que cet abandon des classes populaires explique au moins partiellement la perte du clivage droite/gauche, qui profite tant à l’extrême-droitisation…Benoit Hamon a raison de parler de sobriété écologique nécessaire. Il écrit même que la nature et l’humanité partagent le même intérêt à la chute de l’ordre libéral. C’est pourquoi nous, au Front de gauche, nous sommes autant antiproductivistes qu’anticapitalistes et antilibéraux. 

Benoit Hamon a raison : cette fausse gauche a besoin d’une bonne leçon !

Votez Front de gauche c’est le seul espoir de faire bouger le parti socialiste…

Si Hollande devait être au second tour…nous sortirons certes le sortant…mais la « rilance » de gauche n’est pas meilleure que la « rilance » de droite : ni rigueur, ni relance !

 

 

Avant d’écouter les procès d’intention d’Europe-Ecologie-Les-verts contre le Front de gauche…

Relisez les déclarations de Cohn-Bendit…..DCB membre fondateur de Terra Nova, ce think tank lancé par des libéraux recrutés dans les rangs rocardiens et strauss-kahniens, Terra Nova qui a depuis longtemps conquis la direction nationale du parti socialiste et d’une fraction des verts…Terra Nova qui n’aime pas trop les milieux populaires 

 

« Je suis pour le capitalisme et l’économie de marché » (DCB in Une envie de politique, p. 65)…

Nous Dany…nous sommes anticapitalistes et antiproductivistes !


« Je dis « Vive la mondialisation », parce que celle-ci signifie que le niveau de vie des gens s’améliore ailleurs, que la revendiucation du Bien-être n’est pas limité au périmètre restreint des nations déjà développées » (DCB in Une envie de politique, p. 65)  

Nous Dany ..nous préférons le bien-Vivre au bien-être occidental.
Nous entendons nos amis d’Amérique latine comme Alberto Accosta, le père du mouvement du Buen-vivir : Le Buen vivre ce n’est pas le bien-être au sens de la société capitaliste


« Vous voulez gagner ou vous voulez avoir raison ? » ‘DCB, université d’été des Verts, 2009

Nous Dany…nous gagnerons sans trahir notre cœur, nos tripes, notre raison !


« Les révolutionnaires sont dangereux ou impuissants » (DCB, in Que faire ?, p. 10)

Nous Dany…nous sommes des révolutionnaires…


Paul Aries déclarait lors de l’Unievrsité d’été d’EE-les Verts à Nantes : « il ne s’agit pas de voter plus blanc, il s’agit de voter plus rouge et plus vert »…c’est bien le sens du Front de gauche !

DCB : Les Verdi (NDA : les verts italiens) continuent à regarder seulement du côté de la gauche. Mais ils doivent se rendre compte que, pour au moins quatre ans, elle ne sera pas au pouvoir. Et entre temps ? la transversalité est utile. Si on veut être influents, il faut regarder toute la société ». Grazia Francescato, la porte parole des Verdi tente de s’opposer : « Mais Daniel, tu sais quelle droite nous avons en Italie ? » Daniel Cohn-Bendit répond : « Et la gauche italienne alors ? » Puis continue : « les Verdi ont un train, de retard pare qu’ils ont peur d’être aspirés par Berlusconi. Il faut se risquer, il faut se mélanger, on ne peut 

pas rester toujours seulement du même côté. » (Corriere della Sera, 21 avril 2009)

Nous Dany…Nous serons toujours contre le sarkozysme, le berlusconisme…qu’ils se veulent de droite ou de gauche !


DCB : la solution aux problèmes écologiques n’est pas la fin de la croissance des niveaux de vie…(que faire ?, p. 72) : « il n’y a plus de débat sur la décroissance : nous sommes dans une décroissance subie, qui provoque une série de catastrophes, des pans entiers de l’(économie qui s’effondrent, des personnes condamnées au chômage » (ibid, p. 169)

Nous Dany…la décroissance que nous aimons est nécessairement de gauche, elle n’a rien àvoir avec la récession, elle est le contraire de l’austérité imposée par l’Europe aux peuples !


DCB : Aujourd’hui l’idée raisonnable, c’est plutôt de s’attacher à la qualité de la croissance, de penser à la fois à ses bénéfices et à ses effets pervers (…) une croissance plus imaginative, avec plus de social, de communication, d’innovation est nécessaire. Et là, nous sommes en retard par rapport aux Etats-Unis » (in une envie de politique, p. 35)

Nous Dany. ..On ne croit plus dans le mirage d’une croissance sans fin…
Nous Dany…nous te disons : Nein, danke ! »


La planification écologique, une escroquerie ?

Alain Lipietz lui consacré un plein chapitre élogieux dans son dernier ouvrage qui vient juste de paraitre Green Deal (la découverte, avril 2012) : « Ecologiquement nécessaire, la planification est économiquement efficace » (p. 147). Nous partageons la conclusion de Alain Lipietz : «  la planification écologique est encore dans l’enfance. ». C’est vrai c’est pourquoi nous proposons la règle verte, c’est pourquoi nous signons l’appel pour un front de gauche antiproductiviste et objecteur de croissance pour l’aider à grandir, sans sectarisme, avec tous les écologistes antilibéraux !

Nous Dany…nous savons que nous ne sommes qu’au début de la refondation d’une nouvelle gauche, une gauche écologiste, une gauche antiproductiviste, une gauche du Bien-vivre !

 

Ces éléments sont tirés concernant Benoit Hamon du site du journal le sarkophaghe, concernant Dany Cohn-Bendit de l’ouvrage de Paul Ariès et Florence Leray, Cohn-Bendit, l’imposture.