Déclaration de Philippe Leeuwenberg, conseiller général de la Drôme et secrétaire du PCF Die

Cher-e-s amis et camarades,

 

Je veux d'abord adresser mes plus chaleureuses félicitations à tous les militants du Front de gauche. Votre engagement dans cette campagne est la clef du succès du Front de gauche. L'engagement de chacune et de chacun dans cette dynamique a été remarquable.

Je reviens rapidement sur les résultats dans mon canton, le canton de Die parce qu'ils donnent l'espoir qu'un changement est possible, que lorsque le peuple ose voter utile, c'est la gauche qui gagne et le FN et la droite qui reculent. En effet sur 15 communes, Jean Luc Mélenchon est en tête sur 5 et serait au second tour sur 11 communes. F. Hollande serait présent au second tour dans 10 communes et Sarkozy et Lepen serait au second tour dans seulement 2 communes. Malheureusement la France n'est pas à l'image du canton mais cela montre que le changement est possible.

Ces résultats sont le travail d'une bataille de terrain de long cours, des militants, des élus locaux présents sur le terrain, un travail de fourmis.

Nicolas Sarkozy tente aujourd'hui de déplacer le terrain du débat d'idées, loin de ses responsabilités dans la crise, mais sur les thèmes de l'ultra droite et de l'extrême droite.

Il ne lui reste en effet que le réservoir FN. La campagne du deuxième tour est en train de prendre un tour dangereux et nauséabond, ouvrant des passerelles, pour tout de suite et l'avenir entre l'extrême droite et des secteurs importants de la droite. (cela nous rappelle de mauvais souvenir dans la drôme et ici même, nous manifestions contre l'alliance entre Millon, Mariton et le FN à la Région, Avec qui mari-t-on Mariton?). La situation est inquiétante.

 

Le travail que nous avons entamé dans cette campagne est salutaire. Il doit se poursuivre dans la durée autour d'une argumentation toujours renforcée.

 

Le fait majeur, le fait important de cette campagne est le score de notre candidat Jean-Luc Mélenchon, qui avec 11,11% et quasiment 4 millions de voix, assure la part décisive du progrès de la gauche et sa dynamique la plus significative, particulièrement sur la 3em circonscription.

 

Notre score, à deux chiffres, inédit depuis 30 ans, obtenu à l'issue d'une campagne exaltante, est un événement de l'élection.

 

Les meetings spectaculaires, de la Bastille à Marseille, en passant par Lille, Limoges, Nantes ou Toulouse, ont été la partie la plus visible. Les formes de la campagnes ont été très diverse en fonction des territoires, des histoires et des forces en présence, allant des grands meeting au assemblée citoyennes, aux tractages sur les marchés, le débat s'est immiscé de partout ou nous étions.

 

Les assemblées citoyennes ont modifié nos pratiques de réunions publiques, qui doivent se tourner vers l'aide à la participation collective, l'aide à la décision et à la prise d'initiatives. La proximité a été un gage de réussite.

 

Nous sommes engagés dans un bras de fer dont l'alternative est simple : soit le duo Sarkozy-Merke parvient à imposer dans toute l'Europe une régression sociale et démocratique généralisée, soit nous ouvrons des brèches pour renverser la tendance et libérer les forces pour un nouveau type de développement, social, écologique et solidaire. La France est au premier rang de ce front.

 

Dans ces conditions d'affrontement extrême qui broie en ce moment les conquêtes sociales et démocratiques de peuples entiers en Europe, réussir à faire 11%; créer les conditions de battre Sarkozy l'une des têtes de pont de l'offensive capitaliste actuelle ; voilà des exploits politiques qui méritent d'être mesurés.

 

A propos de l'Europe, je vous informe que le PGE (Parti de la Gauche Européenne) lancera officiellement en septembre en utilisant la nouvelle procédure d'initiative citoyenne européenne, la collecte d'un million de signatures en Europe, en bas d'une proposition visant à réorienter fondamentalement le rôle du crédit et de la BCE en créant une banque publique européenne qui dégagerait les finances publiques du chantage des marchés. Le FDG prendra une part importante dans cette bataille. A noter que M. Mariton défend (le 21 février 2012) le mécanisme Européen de stabilité (MES) qu'il trouve « utile et nécessaire » tout comme la fameuse règle d'or.

 

J'en viens à la bataille du second tour. Notre appel est clair, c'est celui de tout le Front de gauche. Le 6 mai, Sarkozy doit être battu, battu à plates coutures. Plus la victoire sera large, plus les conditions de nos batailles futures seront meilleures. C'est donc sans hésitation aucune que nous appelons à battre Sarkozy en votant François Hollande. Notre appel n'est pas un appel de circonstances, un appel faute de mieux. La réélection « d'un » Nicolas Sarkozy dont le programme est pire que le bilan, flanqué d'une extrême droite à 18% serait un cauchemar pour le pays, ses travailleurs, ses forces démocratiques et sociales.

Je me permet de citer jean Luc Mélenchon pour ceux qui hésitent encore, et je le comprend.

(JLM 25 mai) Si Nicolas Sarkozy se maintenait, il ne faudrait pas croire que la dramatisation de la situation, le choc qu’il prépare avec les travailleurs et la défaite subie suffirait à provoquer un meilleur niveau de mobilisation et de confiance en soi des travailleurs et de la jeunesse. Toute l’expérience historique prouve le contraire. La défaite ne fait naître aucun sursaut. Elle brise l’énergie collective, abat les courages naissant, durcit la résignation de la masse compacte de ceux qui hésitent. Le combat repart ensuite de plus bas. Je souhaite que chacun prenne en compte cet argument avant de fixer définitivement le choix de son attitude.

 

Le Front de gauche se lance dans cette mobilisation en faisant valoir sa parole, ses propositions. Nous ne négocierons rien. Cela signifie que nous gardons notre autonomie, notre indépendance et que nous continuerons à nous mobiliser.

 

Elections législatives des 10 et 17 juin.

L'élection d'un président de la République ne sera rien sans l'élection d'une majorité de gauche décidée à défaire les lois Sarkozy et à en voter de nouvelles, construites pour répondre à l'intérêt des travailleurs. C'est à l'Assemblée que se votent les lois, pas à l'Élysée.

 

Nos propositions, et donc nos députés, seront indispensables pour réussir le changement. Déjà, la haute finance s'organise, s'arcboute pour faire barrage au changement, les autorités européennes s'affolent, les marchés financiers se préparent au chantage. Avec le vote Front de gauche, avec nos candidats, nos députés, nous aurons plus de force pour vaincre ces résistances.

 

Salaires, retraites, interdiction des licenciements boursiers, sécurité d'emploi et de formation, planification écologique, refus du Traité Sarkozy-Merkel et refonte d'un nouveau traité, relance des services publics, rétablissement d'un haut niveau de protection sociale... Qui osera les changements nécessaires si les députés du Front de gauche ne sont pas assez nombreux ?

 

Dans une majorité de gauche à l'Assemblée, des députés du Front de gauche, ça changera tout. J'ajoute qu'une des garanties apportées par les députés du Front de gauche, et non des moindres, c'est que nous travaillerons à l'élaboration des lois nouvelles avec et sous le contrôle des citoyens, des salariés, des agriculteurs, des premiers intéressés sur chaque dossier.

 

Quel sens aurait la présence de Mariton dans cette assemblée ? : aucun. Soyons clair Mariton, c'est le porte parole du Sarkosisme, Mariton c'est une vision réactionnaire de la société, de la famille, la femme au foyer, l'homme au travail, les homosexuelles sans droits. Mariton ne résoud pas le problème du chômage, il montre du doigt les « assistés ». Il a le culot de tenter de faire financer par le Département, la Région, l'Etat les balayeurs de ses rues en contrat d'insertion sociale à mi temps pour six mois. Voilà comment il traite les chômeurs, comme des esclaves à sa botte.

Ma camarade Laure en a déjà assez dit sur Mariton. J'arrête la liste.

 

Une visite sur son site permet de voir qu'il n'y a rien à voir.

 

Avec les députés du Front de gauche, pas de loi en catimini, mais une élaboration démocratique partagée. Rien ne se fera dans le dos du peuple. Les députés du Front de gauche seront les garants de la transparence. C'est un engagement auquel nous veillerons comme à la prunelle de nos yeux.

 

Quel qu'ait été votre vote le 22 avril : « Donnez de la force à vos attentes, donnez de la force à la gauche en la musclant avec le maximum de députés du Front de gauche », voter et faites voter Corinne Morel darleux.