Comm’diois janvier 2011


 

Terrain de football

Voila un exemple de démocratie de terrain. Le diagnostic est clair : nous avons un terrain dangereux plus proche du champ de pomme de terre que du terrain de football, les couts d’entretien et de remise en forme s’accumulent chaque année. Nous avons plusieurs possibilités techniques (gazon ou synthétique), nous connaissons les besoins des utilisateurs, nous avons une idée des financements possibles. Le débat a eu lieu en commission, s’est poursuivi en conseil et dans la ville. Même s’il y a eu des surprises et des inquiétudes, le projet mené à bien est satisfaisant et a créé une dynamique locale.

 

Révision du PLU (Plan Local d'urbanisme).

Une révision simplifiée est en cours sur trois points : site du Martouret, aménagement du plot, Ausson alimentation en eau. Nous avons approuvé les deux derniers points et nous sommes abstenus sur le projet au Martouret. En effet la commune souhaite rendre constructible deux parcelles (situées en bas le long de la route d’Ausson) pour les vendre à des promoteurs privés et y installer d’hypothétiques projets : un hôtel « haut de gamme » et des villas « provençales ». Nous ne pensons pas ses projets compatibles avec l’activité déjà présente au centre du Martouret, ni correspondre à une demande locale. Nous avons proposé de créer une vitrine de l’agriculture biologique à réaliser avec les partenaires locaux.

 

Théâtre

Un budget prévisionnel de 250 000 € TTC nous a été proposé à l’impromptu en fin de conseil pour la rénovation et la réhabilitation du théâtre Les aires. De quoi s’agit-il ? Nous n’avons pas eu de réponses, pas de plan général du projet. Il semble que ce projet, rédigé le matin même selon le premier adjoint, ait été élaboré sans aucune concertation. Il s’agissait surtout de déposer une demande de subvention dans l’urgence : le délai de dépôt étant trois jours plus tard.

 

Loi NOME (Nouvelle organisation du marché de l’électricité)

Nous avons informé l’ensemble du conseil sur les conséquences de cette nouvelle loi : les tarifs de l’électricité devraient augmenter de 25% d’ici 2015. Les conséquences pour les collectivités comme pour les particuliers vont être largement pénalisantes. La loi NOME provoquera une hausse de la facture énergétique de toutes les collectivités, au moment où le gouvernement s’apprête à diminuer leur dotation. Nous avons donc demandé le montant des dépenses d’électricité de la commune afin d’évaluer les dépenses futures, réaffirmer notre opposition à cette loi et le besoin d’un pôle public de l’énergie.

 

Silence dans les rangs ?

Ce qui nous impressionne dans ce conseil, c’est le silence d’une majorité de conseillers municipaux et la pénurie d’explication et de discours des membres de l’exécutif sur leurs actions. On pourrait être un brin méchant en reprenant l’expression du peintre Francis Bacon : « Le silence est la vertu des sots » ou penser qu’il s’agit d’une stratégie de repli plus politique selon les termes du philosophe Confusius : « Le silence est un ami qui ne trahit jamais ». Ou encore les conséquences de pressions ou d’une timidité puisque de toute évidence « Le silence est fait de paroles que l'on n'a pas dites ».(Marguerite Yourcenar). Il questionne quant au bon déroulement du débat démocratique que l’on souhaiterait voir dépasser le simple question/réponse entre l’opposition et le Maire ou un de ses adjoints.


Pénurie d’explications

La municipalité rechigne à organiser des commissions de travail avec les élus (celles-ci pourraient même être ouvertes à diverses personnes en fonction des sujets à l’ordre du jour) et n’apporte pas d’explication au conseil sur ses choix. Le fait pour un projet d’exister est qu’il a le mérite d’exister et cela suffit à lui-même. Lorsqu’un conseiller pose une question, il est plus simple de le renvoyer à son statut « d’opposant » voire de « communiste » que de répondre à la question posée. Alors, cette pénurie d’explication et de discours relève-t-elle d’un manque d’appétit, d’un vide idéologique ou d’une volonté politique de cacher sa dépendance à une idéologie majoritairement réprouvée par les Français ? « Les esprits sont, en général, moins affamés que les estomacs, et ils supportent beaucoup plus gaillardement la pénurie » disait le militant communiste André Frossard. Cela explique peut être les silences au conseil et les fortes présences aux divers buffets de la commune ?

 
 

Brève

Qui joue à cache-cache ?

Serait-ce cet élu qui affirme dans les médias son « affection pour cette terre Dioise définitivement accrochée à mes semelles » (M. Simion pour ne pas le citer) et qui est pourtant absent du conseil depuis une année ? Où est-il ? Que fait-il ? Entend-il ? Peut-il « défendre » le Diois dans ces conditions là? Serait-ce la révélation d’un désaccord profond mais inavouable avec ses collègues? Ou un manque d’intérêt réel pour le Diois ? Molière aurait dit :« l'absence de ce qu'on aime, quelque peu qu'elle dure, a toujours trop duré ».